Exemples de pitch et conseils d’orateurs

Synthétiser, vulgariser, fédérer… Voici les compétences nécessaires pour réussir un pitch de 3 minutes. Ce format court est devenu incontournable en recherche et innovation. Mais qu’est-ce qu’un bon pitch ? Comment s’y préparer ? Quelles techniques utiliser pour marquer les esprits ? Pas de panique, dans cet article, nous vous dévoilons de nombreux conseils au travers d’exemples de pitch en vidéo.

Pitch

Concours, événements internes, remise de prix scientifiques, congrès… L’exercice du pitch n’est plus réservé aux porteurs de projets innovants. Il fait des émules bien au-delà, et notamment dans la communauté scientifique. Pour bien se préparer, 3 techniques sont imparables : s’inspirer d’exemples de pitch, demander conseil à des orateurs ou participer à une formation spécialisée. Suivez le guide !

1. S’inspirer d’exemples de pitch

Sur le net, de nombreuses vidéos de pitch sont disponibles. Prendre le temps de les regarder, analyser ce qui vous plaît ou les erreurs à éviter s’avère très instructif. Voici un exemple de pitch que nous vous recommandons de visionner. Rémi LUCAS, doctorant à la SNCF, nous explique en 3 minutes comment les trains sont planifiés. C’est ce que l’on appelle le plan de transport. Métaphores, autodérision, exemples, questions : tous les moyens sont bons pour nous faire comprendre l’importance de son sujet de recherche.

Autre sujet, autre style de présentation. François-Xavier Ledru, de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), a réalisé un pitch pour une émission de vulgarisation scientifique de la chaîne de télévision belge BX1. Sur un format imposé de 7 minutes et 14 diapos, il nous présente ses recherches sur les investissements à impact sociétal. Voyez comment il relève ce défi : gestuelle, regard, débit, qualité des supports de présentation…

2. Demander conseil à des orateurs

Le retour d’expérience d’orateurs ayant présenté un pitch est également très instructif. C’est pour cette raison que nous avons interrogé 3 scientifiques formés par nos coachs sur cet exercice bien particulier. Qu’ils soient chercheurs ou experts techniques, ils partagent avec nous de précieux conseils.

Comment vous êtes-vous préparés ?

Ludovic Christophe (Bouygues Bâtiment) : Avant l’intervention avec Agent Majeur, mon équipe et moi avions préparé une présentation et un discours assez techniques. Après la formation, nous avons identifié les thématiques du projet, l’attente des futurs utilisateurs et les messages que nous voulions transmettre.

Christine Wai (AXA Research Fund) : J’ai fait en sorte d’avoir un message clair, simple et facile à retenir lors de la préparation du pitch. Et puis, j’ai privilégié les phrases courtes.

Yonnel Giovanelli (SNCF) : En plus de la formation avec Agent Majeur, j’ai travaillé 2 jours et demi pour finaliser ma présentation et trouver des illustrations. J’ai dû faire environ 8 versions de mon pitch avant de le valider.

En termes de contenu, comment faire pour synthétiser vos propos ?

YG : C’est un exercice compliqué car il faut axer cette synthèse en fonction des critères d’évaluation du concours. Ne pas rentrer dans un langage trop technique car le public n’est pas forcément spécialiste. Je conseillerai de prendre du recul et de montrer les gains potentiels.

CW : J’ai sélectionné 4-5 éléments clés que je devais inclure dans le pitch. Ensuite, j’ai essayé de les connecter à travers une histoire. Je me suis aussi demandé si je pouvais relier mon pitch à des sujets d’actualité récents pour accrocher le public.

LC :  Pour épurer le discours, nous avons travaillé sur des phrases du type : « ce qu’il faut retenir, c’est… ». Cela permet au public de ne mémoriser que l’essentiel.

Concernant la communication non-verbale, que conseillez-vous de faire ?

LC : Je conseille d’observer l’ensemble du public avant de commencer, afin d’établir un contact visuel. La phrase d’accroche et la posture des premières minutes conditionnent la suite : il vaut mieux se préparer mentalement avant d’entrer sur scène.

YG : Effectivement, il est préférable de regarder tout l’auditoire et pas seulement un coin de la salle. Pour ma part, j’étais assis sur un exosquelette : il valait mieux ne pas bouger ! Les silences d’une seconde permettent d’appuyer une idée… Pour éviter d’être trop stressé, je conseille de s’entraîner plusieurs fois devant différents types de personnes avant le jour J.

LC : Pendant la présentation, il ne faut pas hésiter à prendre de la place en se déplaçant et surtout, à prendre son temps.

Finalement, comment faire pour accrocher le public ?

YG : Pour impliquer le public, j’ai utilisé l’humour en posant 2 questions, qui ont attiré l’attention et suscité leur curiosité. Assis sur mon exosquelette, je leur ai demandé si je ressemblais à Robocop…

LC : La première phrase d’accroche est essentielle pour capter l’attention du public et le projeter au cœur du sujet. L’auditoire peut ainsi saisir la problématique et comprendre les difficultés associées.

Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées ?

YG : D’abord, tenir en équilibre sur mon exosquelette ! Ensuite, respecter le temps et gérer la télécommande pour le déroulé des slides.

CW : Les plus grandes difficultés ont été d’éviter d’utiliser le jargon, tout en conservant un contenu « scientifiquement professionnel ».

YG : Cette expérience de formation et de pitch est très riche. Elle me sera très utile dans ma carrière. Le jour J, j’ai pris conscience que le travail de la communication était aussi important que le sujet lui-même.

3. Participer à une formation au pitch

Enfin, pour préparer votre présentation, vous pouvez participer à une formation au pitch. Cela permet d’acquérir des méthodes et outils de prise de parole en public, tout en intégrant les spécificités de ce format court.  Généralement, les participants construisent leur intervention pendant les sessions et bénéficient de conseils personnalisés pour l’améliorer, à la fois sur le fond et sur la forme.

Pour clore cet article en beauté, nous vous invitons à découvrir un dernier exemple de pitch : celui de Christine Wai. Dans le cadre de ses recherches, elle développe un vaccin contre les allergies aux fruits de mer.

Pour d’autres d’exemples de pitch, rendez-vous sur notre chaîne YouTube.

Merci à Ludovic Christophe (Responsable R&D chez Bouygues Bâtiment Ile-De-France), Christine Wai (Post-doctorante, Chinese University of Hong Kong et lauréate AXA Research Fund) et Yonnel Giovanelli (Expert du réseau SYNAPSES de SNCF) pour leurs témoignages.

Partagez cet article

Sur le même thème

2023-11-07T16:39:45+01:00

About the Author: